Les Confréries et Corporations.
Les Confréries sont des associations pieuses, qui se multiplient après un XIIIè.S. plutôt qualifié de « beau », initialement pour assurer le développement et l'entretien du luminaire (cierges, lampes...)
Elles deviennent vite des associations d’entraide matérielle et spirituelle. Chaque confrérie se consacre au culte d’un Saint ou à la Vierge Marie, elle est présidée par un bayle choisi par ses confrères ; ses membres portent un costume distinctif lors de grandes cérémonies, en particulier au moment des ostensions, et elle dispose de son propre lieu de culte (une chapelle ou un autel dans une église).
Au XVè.S., on compte 74 confréries à Limoges.
Ces confréries témoignent d’un certain repli sur elle-même de la bourgeoisie locale face à la dureté des temps pour défendre leurs positions acquises.
Apparaissent aussi descorporations, qui sont des associations regroupant les membres d’une même profession et la réglementant.
Dès lors, s’établissent de véritables dynasties familiales, l’accès au métier devenant très difficile pour des personnes venant de l’extérieur. Le meillur exemple étant celui de la Corporation des Bouchers.
On repère ainsi la formation de lignées bourgeoises très structurées. Chaque « ostal », c'est-à-dire « maison » ou « foyer » est dirigé d’une main de fer par le père de famille. Les plus instruits tiennent des livres de raison où ils consignent les faits marquants de l’histoire du lignage.
Ces livres témoignent de l’accès de la bourgeoisie à la culture de l’écrit, jusque là réservée aux clercs, et se transmettant de génération en génération, contribuant à forger l’identité familiale. Ces dynasties, se mêlant parfois à la noblesse par la suite, domineront la ville pendant 5 siècles.
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