La rue de la Boucherie et la frairie des petits ventres.
Située dans le quartier historique du château, la rue de la Boucherie (La Bocharia en occitan) est l'une des rues les plus pittoresques de Limoges, caractérisée par des 52 petits immeubles, ou maisons à colombages. Longue d'environ 70 mètres, elle permet de relier la place de la Motte à la rue Vigne-de-Fer via la place de la chapelle Saint-Aurélien.
Elle doit son nom aux nombreux bouchers qui ont fait sa réputation depuis le Moyen Âge.
Le quartier des bouchers ne s'est pas toujours situé à cet emplacement.
Jusqu'au XIIIème siècle, les bouchers étaient installés en dehors des murailles du château, dans un faubourg situé entre le celui-ci et la Cité : le Faubourg Boucherie (à l'emplacement de l'actuelle rue du collège, place Wilson et rue Raspail) où se trouvait l'étang de Palvésy nécessaire à leur profession.
Au début de XIIIème, les consuls décident l'agrandissement des murailles du Château.
Ce faubourg est alors englobé. Les bouchers, privés des eaux de l'étang de Palvisy resté à l'extérieur et désireux de se rapprocher des bancs charniers (place des bancs), lieu de vente obligatoire de leurs produits, s'installent en-dessous de la place de la Motte et de ses étangs, le long du ruisseau d'écoulement de ceux-ci. On y vend triperie, charcuterie et viande de boucherie.
Les déchets des Bouchers étaient évacués par la rue qui descendait, la rue Torte qui deviendra "rue de la boucherie", les déchets partaient par la rue du canal, vers la porte Pissevache. La rue était « nettoyée » les jours d’ouverture des étangs qui déversaient leur « trop plein ».
Ce quartier était très animé par les étals, les boutiques, les bouchères, les chiens des Bouchers, les clientes venues acheter de la viande, des tripes et des plats préparés. On peut encore voir les barres de fer devant les échoppes sur lesquelles pendaient les pièces de viande.
Derrière la rue de la Boucherie, quelques animaux étaient élevés avant d’être abattus, c’est la place Barreyrrette, en souvenir des petites barrières qui formaient des enclos. Les animaux étaient conduits dans les pièces des maisons en rez-de-chaussée et servant pour l’abattoir par de petites venelles, appelées Charreyrons, et que les animaux empruntaient sans pouvoir faire demi-tour malgré leur peur.
Les maisons.
Dans ce quartier, elles sont très spécifiques puisque déstinées et adaptées à une profession unique :
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Le rez de chaussée, est en quelques sorte le "laboratoire", dédié au découpage, lavage et à la cuisine avec cheminée. La partie donnant sur la rue était aménagée pour la vente et à l'arrière de l'habitation se situait l'abattoir (avec "berceau" pour dépouiller moutons et jeunes veaux, "soufflet" pour décoller les peaux..., et souvent une petite étable pour le cheval et la cariole des livraisons (charettou).
On pouvait y trouver : un grand billot pour découper la viande, une glacière pour la conserver, une cuisinière à bois,...
Les déchets des Bouchers étaient évacués par la rue qui descendait, la rue Torte qui deviendra "rue de la boucherie", les déchets partaient par la rue du canal, vers la porte Pissevache. La rue était « nettoyée » les jours d’ouverture des étangs qui déversaient leur « trop plein ».
Ce quartier était très animé par les étals, les boutiques, les bouchères, les chiens des Bouchers, les clientes venues acheter de la viande, des tripes et des plats préparés. On peut encore voir les barres de fer devant les échoppes sur lesquelles pendaient les pièces de viande.
Derrière la rue de la Boucherie, quelques animaux étaient élevés avant d’être abattus, c’est la place Barreyrrette, en souvenir des petites barrières qui formaient des enclos. Les animaux étaient conduits dans les pièces des maisons en rez-de-chaussée et servant pour l’abattoir par de petites venelles, appelées Charreyrons, et que les animaux empruntaient sans pouvoir faire demi-tour malgré leur peur.
Les maisons.
Le rez de chaussée, est en quelques sorte le "laboratoire", dédié au découpage, lavage et à la cuisine avec cheminée. La partie donnant sur la rue était aménagée pour la vente et à l'arrière de l'habitation se situait l'abattoir (avec "berceau" pour dépouiller moutons et jeunes veaux, "soufflet" pour décoller les peaux..., et souvent une petite étable pour le cheval et la cariole des livraisons (charettou).
On pouvait y trouver : un grand billot pour découper la viande, une glacière pour la conserver, une cuisinière à bois,...
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Le premier est l'étage d'habitation au confort généralement modeste, avec un lit pour les parents, un berceau, quelques objets pour le culte et les cérémonies...
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Le second et le troisième sont le plus souvent conçus pour le séchage et la conservation des viandes, peaux de porcs, d'agneaux et autres vicères... On peut encore apercevoir ces étages "ouverts" à tout vent sur certaines maisons.
En 1315, l'histoire de la boucherie à Limoges va basculer. Les reliques de St Aurélien sont officiellement retrouvées et les bouchers décident d'en faire leur Saint Patron.
En 1471, ils construisent alors la chapelle St Aurélien (à l'emplacement de la chapelle St Léonard en ruine). Les reliques de St Aurélien y sont alors déposées. La chapelle sera agrandie et embellie au fil des siècles.
Au XVIIIè.s, le commerce de la viande s'organise dans deux halles situées à proximité de la Rue Torte mais celles-ci sont incommodes et dès la révolution, avec les décrets sur la liberté du commerce, les bouchers transforment leur rez de chaussée en étals et l'activité toute entière se concentre sur la rue devenue Rue de la Boucherie.
La confrérie des bouchers est une des plus célèbres de France. Les mariages croisés entre personnes de la même profession provoquent un monopole aux mains de quelques familles : Cibot, Juge, Parot, Plainemaison, Pouret, Malinvaud...
Cette situation perdurera jusqu'au début du siècle. Mais avec la création d'abattoirs modernes (1832), et l'agrandissement de la ville, les bouchers ouvriront de nouvelles boutiques plus modernes dans de nouveaux quartiers. La rue sera peu à peu abandonnée.
En 1973, la municipalité décide de détruire une partie du quartier de la Boucherie pour édifier des constructions modernes. Seule la chapelle devait être épargnée.
Ce projet entraîna la constitution d’une association « Renaissance du Vieux Limoges » et la réprobation de toute la population. Une manifestation fut prévue afin de faire comprendre au maire Louis Longequeue l’attachement des limougeauds à leur histoire.
Elle prit la forme d’une vente de spécialités et de produits traditionnels du Limousin et ouverte en grande pompe par le Maire et le Préfet.
La statue fut emmenée en procession par les petits bouchers et petites bouchères en costumes traditionnels…
La fête bâtie son plein entre chants, danses et ambiance confraternelle. Le Maire fut convaincu et la démolition fut remplacée par un programme de réhabilitation. Le quartier est devenu un des plus touristiques de la ville et la fête se renouvelle chaque année avec le même succès.
Octobre fut choisi afin de rappeler à la fois la procession de Notre Dame de Pitié (le 15 septembre) et la foire aux bestiaux de la Saint Gérald, crée en octobre 1510 et tombée en désuétude.
Elle se nommerait la « Frairie des Petits Ventres », reprenant le surnom donné à la procession de Notre Dame de Pitié, dont la date de la fête correspondait à la reprise des ventes des produits de triperie, suspendue tous les ans pendant les chaleurs de l’été.
Cette fête populaire se déroule désormais tous les ans le 3ème vendredi d’octobre.
Le premier est l'étage d'habitation au confort généralement modeste, avec un lit pour les parents, un berceau, quelques objets pour le culte et les cérémonies...
Le second et le troisième sont le plus souvent conçus pour le séchage et la conservation des viandes, peaux de porcs, d'agneaux et autres vicères... On peut encore apercevoir ces étages "ouverts" à tout vent sur certaines maisons.
En 1315, l'histoire de la boucherie à Limoges va basculer. Les reliques de St Aurélien sont officiellement retrouvées et les bouchers décident d'en faire leur Saint Patron.
En 1471, ils construisent alors la chapelle St Aurélien (à l'emplacement de la chapelle St Léonard en ruine). Les reliques de St Aurélien y sont alors déposées. La chapelle sera agrandie et embellie au fil des siècles.
Au XVIIIè.s, le commerce de la viande s'organise dans deux halles situées à proximité de la Rue Torte mais celles-ci sont incommodes et dès la révolution, avec les décrets sur la liberté du commerce, les bouchers transforment leur rez de chaussée en étals et l'activité toute entière se concentre sur la rue devenue Rue de la Boucherie.
La confrérie des bouchers est une des plus célèbres de France. Les mariages croisés entre personnes de la même profession provoquent un monopole aux mains de quelques familles : Cibot, Juge, Parot, Plainemaison, Pouret, Malinvaud...
Cette situation perdurera jusqu'au début du siècle. Mais avec la création d'abattoirs modernes (1832), et l'agrandissement de la ville, les bouchers ouvriront de nouvelles boutiques plus modernes dans de nouveaux quartiers. La rue sera peu à peu abandonnée.
En 1973, la municipalité décide de détruire une partie du quartier de la Boucherie pour édifier des constructions modernes. Seule la chapelle devait être épargnée.
Ce projet entraîna la constitution d’une association « Renaissance du Vieux Limoges » et la réprobation de toute la population. Une manifestation fut prévue afin de faire comprendre au maire Louis Longequeue l’attachement des limougeauds à leur histoire.
Elle prit la forme d’une vente de spécialités et de produits traditionnels du Limousin et ouverte en grande pompe par le Maire et le Préfet.
La statue fut emmenée en procession par les petits bouchers et petites bouchères en costumes traditionnels…
La fête bâtie son plein entre chants, danses et ambiance confraternelle. Le Maire fut convaincu et la démolition fut remplacée par un programme de réhabilitation. Le quartier est devenu un des plus touristiques de la ville et la fête se renouvelle chaque année avec le même succès.
Octobre fut choisi afin de rappeler à la fois la procession de Notre Dame de Pitié (le 15 septembre) et la foire aux bestiaux de la Saint Gérald, crée en octobre 1510 et tombée en désuétude.
Elle se nommerait la « Frairie des Petits Ventres », reprenant le surnom donné à la procession de Notre Dame de Pitié, dont la date de la fête correspondait à la reprise des ventes des produits de triperie, suspendue tous les ans pendant les chaleurs de l’été.
Cette fête populaire se déroule désormais tous les ans le 3ème vendredi d’octobre.