02/05/2010 18:45

Les remparts du Château

 

L'enceinte commencée au XIIIè.S constitue un ouvrage défensif de 1ère importance, avec une muraille haute de 12 mètres et de 2 mètres d’épaisseur, avec des mâchicoulis et chemin de ronde, flanquée d’une vingtaine de tours, percée de 8 portes et précédé de fossés de 7 mètres de profondeur et de 20 mètres de large.

Son tracé suit à peu près celui des Boulevards Gambetta, Louis-Blanc, Georges Perrin, Carnot, et Victor Hugo.

Les fossés sont à sec dans le haut de la ville et remplis d’eau et d’immondices dans le bas. Ils sont rarement au pied même des murs, mais séparés d’un intervalle de 2 à 12 mètres.

Cette imposante enceinte est le symbole même de la réussite de la Bourgeoisie de Limoges. Elle ôte toute valeur défensive à la Motte vicomtale.

Les murs étaient percés de 8 portes :

  • La plus ancienne appartenait à l’ancienne enceinte du XIè.S. la Porte Montmailler ouvrait sur la route de Poitiers,
  • La Porte des Arènes (Place d’Aine). Etant sur le point le plus élevé, elle avait un service de gué très important.
  • La Porte St Esprit se situait rue Gondinet, coupait le decumanus et ouvrait vers Angoulême.
  • La Porte Pissevache fermait la rue Vigne de fer, un chemin conduisait alors à la roche au Gô vers la Vienne et le Pont St Martial.
  • La Porte Manigne, place Manigne, donnait accès au Pont St Martial et au sud de la France,
  • La Porte Vieille-Monnaie n’était qu’une poterne et se situerait entre la rue Jean-Jaurès et la place Wilson,
  • La Porte Boucherie, comme la Porte Vieille-Monnaie, permettait les communications avec la Cité,
  • La Porte Mireboeuf, carrefour Tourny, permettait de rejoindre par la rue des Vénitiens, les faubourgs.

Jusqu’au XVIè.S., les remparts furent constamment renforcés, puis on mura quatre portes moins importantes (St Esprit, Pissevache, Vieille-Monnaie et Mireboeuf), on construisit successivement 25 tours, dont deux, appelées « éperons » pouvant accueillir des pièces d’artillerie sur une plate-forme (à la place de la Porte Mireboeuf).

En 1683, un arrêté attribue au Roi la propriété des remparts, qui ne seront plus entretenus et se dégraderont.

Les fossés seront donc comblés partiellement et reconvertis en étangs et viviers.

Il ne reste qu’un mur « relique » visible au carrefour des rues Gondinet et Gambetta.

Au XVIIè.S. la paix intérieure est rétablie avec la fin des Guerres de Religion.

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